Moroni : retour aux hostilités entre manifestants et forces de l’ordre

moroni en feu

Moroni : retour aux hostilités entre manifestants et forces de l’ordre

Les résultats électoraux contestés dans la ville de Moroni ont entraîné une reprise des hostilités entre les jeunes manifestants et les forces de l’ordre. Moins de 24 heures après les résultats du scrutin du 14 janvier, la situation reste tendue dans la capitale comorienne. Ce matin, après une nuit relativement calme, les affrontements ont repris au nord de la ville, plus précisément à la Coulée.

Les routes de la Coulée ont été de nouveau barricadées avec des pneus incendiés, créant ainsi des perturbations dans la circulation. Les jeunes, rencontrés sur place, affirment être «déterminés à mener le combat» pour contester les résultats électoraux, qu’ils jugent injustes. Cette détermination se manifeste également par l’incendie de trois magasins dans cette même zone.

La tension n’est pas limitée à la Coulée, elle s’est également propagée à VoloVolo et Sanfil, où des scènes similaires de guérilla urbaine se déroulent. Au sud de la capitale, à Caltex, les routes ont également été barricadées, avec des affrontements marqués par des jets de pierre et l’utilisation de gaz lacrymogène.

Ces incidents témoignent du mécontentement et de la frustration des jeunes comoriens face aux résultats électoraux. Les manifestants estiment que leur voix n’a pas été entendue et que les résultats ne reflètent pas la volonté du peuple. Cette contestation pourrait s’inscrire dans un mouvement plus large de remise en question de la gouvernance politique actuelle.

Les autorités se sont engagées à maintenir l’ordre et à faire respecter la loi, tout en appelant au calme et à la retenue de toutes les parties impliquées. Il est crucial que les tensions soient apaisées, afin d’éviter une escalade de la violence et de permettre un dialogue constructif pour trouver une solution politique à cette crise.

La communauté internationale observe de près la situation à Moroni et appelle au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Des acteurs régionaux et internationaux pourraient également jouer un rôle de médiation pour faciliter un dialogue inclusif et pacifique entre les différents acteurs politiques.

Il est essentiel que les responsables politiques locaux prennent en compte les préoccupations des manifestants et cherchent des moyens de rétablir la confiance dans le processus électoral. Les revendications populaires ne doivent pas être ignorées, mais plutôt utilisées comme une opportunité de renforcer la démocratie et d’améliorer la gouvernance.

Dans un climat aussi tendu, il est inévitable que tous les acteurs politiques fassent preuve de retenue et cherchent des solutions pacifiques et durables pour sortir de cette crise politique. La stabilité et l’unité du pays en dépendent.

NJ & LGDC

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