Absence de banderoles de Mouigni Baraka à Mutsamudu : un désistement informel ?

Depuis quelques jours, une question pertinente circule dans le silence qui règne à Mutsamudu : pourquoi n’y a-t-il aucune banderole de Mouigni Baraka, candidat à l’élection présidentielle, dans la capitale anjouannaise ?
Cette curiosité a poussé notre équipe de journalistes à explorer la ville, à la recherche de possibles explications. Et c’est en discutant avec un fervent partenaire de la campagne électorale de Mouigni Baraka, surnommé Raoul, que nous avons découvert une réalité préoccupante : des individus inconnus arrachent régulièrement les banderoles du candidat. “C’est une injustice flagrante et un acte de violence typique”, déplore-t-il. Les affiches du candidat se font donc rares et un silence radio plane sur la ville.

Ce constat alimente les interrogations, non seulement quant à Mouigni Baraka, mais aussi concernant son ancien bras droit, Mohamed Daoudou, alias Kiki, dont le quartier général a récemment ouvert ses portes à Mutsamudu. Aucune information n’a filtré à ce sujet. De plus, Abdou Soef, un autre candidat, qui est peu médiatisé et dont personne ne parle, suscite également des interrogations quant à ses chances de réussite sur l’île d’Anjouan.

Dans cette période cruciale de campagne électorale, le silence qui entoure ces candidats soulève des questions. Est-ce une stratégie délibérée ou est-ce dû à un manque de ressources financières ? Seul le 14 janvier, jour des élections, apportera des réponses à cette fameuse interrogation. En attendant, le mystère plane sur la présence de Mouigni Baraka à Mutsamudu, et les habitants se demandent si cela signifie un désistement informel de sa part. Quelles que soient les raisons derrière ce silence, la sensibilité est de mise en cette période déterminante pour l’avenir politique d’Anjouan.

Nabil Jaffar